Quelque chose comme écrire, dessiner, peindre la lumière, la clarté.
L’art des extrêmes, des oppositions, un monde de surprises.
Un monde magique.
Tout est là, autour de moi et en moi.
Il y a mon œil, mes yeux, le regard que je porte sur ce qui m’entoure là où je suis, sur la vie. Ce qui s’offre…ce que je veux bien voir.
Mon regard qui s’aiguise au fil des jours, du temps qui passe.
Photographier : fixer l’instant fugace, arrêter le mouvement dans son élan, dans son vol. Rendu immobile.
Faire bouger, vibrer l’inerte, en lui donnant vie. Opposés.
Photographier : jouer avec la lumière, composer avec elle, lever le nez et les yeux vers le ciel, observer les nuages, guetter le soleil qui va percer.
Sans communion avec la nature, avec les éléments, pas de photographie pour moi. Je sais que ce moment est unique, éphémère.
Magique…ce qui se dévoile peu à peu, quand l’image apparaît .
Attente…fébrilité de ce qui voudra bien se montrer, de ce que je n’avais pas vu et qui surgit. Surprise !
Instant fixé tel que je le voulais. Osmose parfaite. Contentement des sens.
Elle est inscrite dans ma mémoire. Je peux sentir les parfums, les odeurs du moment «T», retrouver l’émotion ancrée au fond de mon âme à l’instant du déclic.
De cet instant précis, de ce temps arrêté, suspendu, je peux me souvenir de tout. Voyager dans le passé. Chaque photographie est liée à ces émotions, et vient en créer d’autres.
Photographie, graphe de la vie…
Chacun ensuite, chaque «regardeur», viendra se raconter une histoire, son histoire. Qui sera autre, qui sera sienne.
Marie Bourdon