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Ça s’écrit. Ça échappe, ça vient de je ne sais où. Comme une urgence, un impératif, une nécessité. Ma main n’est que l’instrument d’une pensée formée hors de moi, ou plus exactement au fond de moi, de mon inconscient. C’est lui qui furtivement se dévoile et me surprend. C’est étrange. A la fois étrangère et tellement mienne. C’est l’écriture. Celle de la poésie, de la musique, du surgissement fugace incontrôlé.
Je marche seule en pleine nature, en osmose avec elle, et les mots s’écrivent, l’imaginaire débridé s’amuse, la page blanche devient espace de liberté.

Du plus profond d’une autre solitude, l’écrit vient marquer l’instant du ressenti, déposé dans les mots. La distance se crée, les maux sont datés à l’heure exacte. Un autre temps peut commencer, plus léger.

Je regarde une image, un tableau, quelque chose qui me parle, l’écriture alors prend à nouveau l’air de la liberté.
Ça s’écrit comme un mystère. Ça prend forme, ça vit.

Marie Bourdon

La photographie est entrée doucement dans ma vie. A pas feutrés. Elle s’est installée, s’est imposée, et je l’ai accueillie, yeux grands ouverts sur le monde, sur ce qui m’entoure. Aujourd’hui, je vis avec elle. Comme avec l’écriture, la peinture, chacune à leur manière. Puis est venu ce besoin de partager pour le plaisir.

« Nulle part ailleurs, je n’aurais eu le privilège de rencontrer tant d’individus différents, que dans cette cour de récréation où j’ai joué un photographe ambulant. »     Robert Doisneau